OISEAU

 


Sur mon épaule est un oiseau.
Je l’avais déjà en naissant.
Il est si grand, il est si lourd
que faire un pas m’est un tourment.

Lourd, lourd, lourd – paralysie !
Je le chasserais : vain effort.
Lui, s’enracinant comme un chêne
plante ses griffes dans mon corps.

J’entends toujours à mon oreille
l’horrible cœur d’oiseau qui bat.
S’il devait s’envoler un jour –
Sans lui, je sombrerais déjà.

Ágnes Nemes Nagy, Oiseau, traduit par Georges Timár - illustration de Dóra Keresztes

La présence des animaux semble avoir des bienfaits sur notre santé physique et mentale, ce qui n’est pas chose négligeable en ces temps difficiles où nous sommes plus que jamais coupés de la nature. Faute de pouvoir inviter des chiens et des chats en chair et en os, ou pourquoi pas des dragons, à votre domicile, nous avons décidé de vous faire découvrir leurs versions poétiques et picturales. Elles ne provoquent pas d’allergies, n’endommagent pas les meubles avec leurs griffes ou en crachant du feu, mais attirent gentiment votre attention sur leurs créateurs, des poètes et des illustrateurs hongrois de talent. (Institut culturel hongrois - Paris)

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